Venise est l'une des merveilles qu'il faut avoir vue dans sa vie. La foule l'envahit parfois, surtout sur les sites les plus célèbres, mais en parcourant son labyrinthe de rues, de places et de canaux, il n'est pas rare de se retrouver soudainement au bord d'un petit canal tranquille qui porte à la flânerie.

C'est sans doute le silence et la lenteur d'une gondole qui glisse, sans hâte, sur l'eau vert jade d'un canal étroit, qui donne à cette scène une impression de sérénité et d'avoir le temps devant soi.

Pour traduire cette atmosphère sans que l'étroitesse du canal et la hauteur des murs n'induisent une sensation d'étouffement il fallait mettre l'accent principalement sur deux choses: l'ouverture que l'on apprécie ici par opposition au rétrécissement important en arrière scène, et surtout, la lumière. Ses reflets sur l'eau certes, mais aussi aux fenêtres, sur les balcons ou rasant le mur. Cette lumière ne se révèle pas uniquement par des rehauts en couleurs pâles; la profondeur des ombres est ici essentielle pour magnifier la lumière.

Oui, à Venise on prend son temps. Ou bien est-ce le temps qui nous prend et nous berce ?

La culture de la pivoine arbustive exige de la patience. Il m'a fallu quelques années de soins et de confiance avant que celle que j'ai plantée dans mon jardin m'offre ses premières fleurs. Mais quelle récompense ! Un spectacle de fraîcheur, de délicatesse et de velouté.

Traduire ces qualités dans une peinture exigeait, outre de la patience, de porter une attention particulière aux nuances et un souci constant du détail – car, dit-on, « le diable est dans les détails »; autrement dit, si vous négligez les détails l'ensemble pourrait être pauvre, peut-être même sans vie. Et c'est vrai, particulièrement lorsque le sujet est une fleur unique en gros plan.

Cette pivoine m'a fascinée par sa présence vibrante et voluptueuse. Elle s'imposait en reine du jardin.

Pour exprimer cela en peinture, deux défis se posaient à moi: traduire la transparence et la légèreté d'une fleur lourde de ses nombreux pétales, et dégager cette impression que la lumière émane de la fleur elle-même, ce qui en fait une oeuvre de la nature d'une douce sensualité.

Vivement que le printemps arrive car j'ai rendez-vous avec une reine !

EstelleChamberland,Pivoine arbustive,2014, huile,24"X20"

La toile que j'expose présentement à la bibliothèque de St Lazare s'intitule « Les pieds dans l'eau ».

Souvenir d'un été au bord du lac, du chatouillement du sable que les vagues font glisser entre les orteils, des enfants qui puisent l'eau, la versent, la brassent et la tapotent sans cesse, mais aussi de la lumière et des couleurs chaudes de l'été .

Ce tableau me rappelle que le bonheur est simple: de l'eau, du sable et une petite pelle,voilà qui suffit au bonheur des tout petits.

Je vous invite à vous rendre à l'exposition Entre Nous qui se tiendra à la Maison Trestler à Vaudreuil Dorion du 16 janvier au 9  mars 2014.

J'y expose une toile intitulée " Pavot corail ". Cette exposition est une occasion d'admirer les oeuvres d'une soixante d'artistes de la région. Le vernissage aura lieu ce jeudi le 16 janvier à 19 heures 30 et j'y serai présente.

La Maison Trestler est située au 85 Chemin de la Commune à Vaudreuil Dorion (JV72C3) (450-455-6290). 

Au plaisir de vous y rencontrer. 

Un pavot qui danse dans la lumière.

Les fleurs du printemps sont déjà entrées en dormance, mais le souvenir de leur splendeur demeure. J'aime peindre des fleurs car elles me poussent à apprivoiser toujours d'avantage les subtilités de la couleur et de la lumière.

Ce magnifique pavot de couleur corail qui éclaire mon jardin d'un brin de fantaisie m'a inspirée. Le drapé de ses pétales, son mouvement, les fins détails de son coeur, voilà de quoi fournir des heures de plaisir tant à l'artiste qu'à la passionnée d'horticulture.

Une saison est vite passée alors saisissons l'instant !